Paris, ville de zinc et d’ardoise

Couverture Toiture Zinc Ardoise

Publié le 12 septembre 2016

Si les toitures parisiennes sont si reconnaissables et si emblématiques de la Ville Lumière, c’est en partie à cause de la teinte gris-bleutée que leur procure le zinc, qui recouvre la majorité des immeubles haussmanniens de la capitale. L’ardoise, quant à elle, était le matériau de prédilection des bourgeois du 19e, qui le jugeaient plus noble que le zinc, car la plupart des châteaux situés en Ile de France en étaient recouverts. De fait l’ardoise était un matériau de proximité, dont le transport depuis l’Anjou était très accessible, alors que le zinc, apparu ultérieurement, était fabriqué dans le Nord, et demandait un acheminement plus complexe jusqu’à Paris.

 

Paris, Ville de zinc et d'ardoise

 

Le zinc fut cependant la matière de prédilection au 19e siècle pour uniformiser le décor architectural pensé par le baron Haussmann. L’apparition de la production de feuilles industrielles signa la fin de la prépondérance de l’ardoise sur les toits : l’ardoise s’allia désormais au zinc pour la toiture des combles aménageables des bâtiments haussmanniens.

Mais l’uniformisation du paysage urbain n’est pas la seule raison de ce choix bien spécifique de matériau : le zinc fut utilisé en raison de sa malléabilité, de sa facilité à se faire façonner, couper, plier et souder, et donc en raison de son adaptabilité aux architectures des 19e et 20e siècle, du néoclassicisme à l’art Déco et à l’art Nouveau. Le zinc s’adapte parfaitement au degré d’inclinaison des combles, ce qui convient parfaitement aux bâtiments haussmanniens.

 

Paris, Ville de zinc et d'ardoise

 

De plus, le zinc se trouve être plus pratique à entretenir : exposé aux intempéries, il se couvre d’une patine de carbonate imperméable qui protège et isole. Le zinc étant moins dense que l’ardoise ou la tuile, il pèse moins sur les charpentes. C’est pourquoi l’ardoise est moins dominante que le zinc dans le spectacle des toitures parisiennes.

 

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Paris, Ville de zinc et d'ardoise

 

Le zinc nécessite de ce fait un savoir-faire parisien authentique, ce que propose aujourd’hui l’entreprise Riccoboni. Fière de son héritage multigénérationnel, la société de couverture labellisée EPV a, à sa tête, Rémi Riccoboni, spécialiste des toits de la capitale. Formé à la typicité parisienne et ardoisier de formation, il excelle avec ses Compagnons dans le travail qu’il propose aussi bien sur les toits de zinc que d’ardoise. Comme il l’affirme lui-même, « il y a un matériau très ancré à Paris, il s’agit du zinc, qui est propre à un savoir-faire parisien. Comme il est difficile d’être bon partout, la plupart des couvreurs de la capitale sont performants sur des bâtiments parisiens en zinc, et dès qu’un ouvrage est un peu plus spécifique, comme un dôme cintré en ardoises, peu de couvreurs parisiens savent faire. Grâce au savoir-faire de l’entreprise et à ma formation d’ardoisier, nous sommes reconnus pour la qualité de notre travail sur tous les types de chantiers, aussi bien en zinc, qu’en ardoise ».

 

Paris, Ville de zinc et d'ardoise

 

Paris, avec ses toits bleus et gris, continuera bien longtemps à faire rêver, aussi bien par son architecture que par ses matières, qui lui donnent cet aspect si nostalgique et romantique, renvoyant à tous l’image du Paris envoûteur, élégant et éternel.

 

Paris, Ville de zinc et d'ardoise